Challenge Roth : Quand le dépassement de soi rime avec magie et plaisir
Le 6 juillet 2024, le Challenge Roth a une nouvelle fois prouvé pourquoi il est la référence en matière de triathlon longue distance. Sur ses parcours d’exception, portés par une organisation irréprochable et l’énergie débordante du public, les membres du Team Argon 18 France ont vécu une journée intense, marquée par des performances incroyables et des moments d’accomplissement personnels. Retour sur une course où chiffres et émotions s’entrelacent.
Natation : trouver sa place dans la meute
Dans le canal étroit de Roth, chaque coup de bras compte. Mathieu Paolillo, concentré et fluide, boucle ses 3,8 km en 00:57, un chrono qui traduit sa constance. Derrière lui, Johan Yvalun, malgré un détour involontaire pour visiter une bouée supplémentaire, sort en 00:57, déterminé à jouer sa carte.
Pour Nicolas Rigaux, engagé dans son premier triathlon XXL, l’objectif est clair : remonter les concurrents partis avant lui. Avec un slalom audacieux, il termine en 00:50, ouvrant sa journée de manière spectaculaire. Stéphane Bernard, soucieux de maintenir un rythme solide, conclut en 01:03, fier d’avoir tenu bon malgré une erreur logistique à la transition. Xavier Philippe, fidèle à son approche méthodique, sort en 01:06, prêt à dérouler sur le vélo.
Si chacun est satisfait de son chrono, la vraie victoire réside dans la gestion et la confiance accumulée. “C’était une bataille pour se frayer un chemin, mais ça m’a mis en jambes pour la suite”, confie Nicolas.
Vélo : l’euphorie du Solarberg et la quête de performance
Le segment vélo de Roth est ponctué par l’ascension du Solarer Berg, où l’énergie du public propulse littéralement les athlètes. Mathieu, dans une démonstration de puissance et de contrôle, boucle ses 180 km en 04:29, décrochant un impressionnant SUB4h30 à 260 watts de puissance normalisée.
Pour Nicolas, le Solarberg devient un moment de communion pure : “Monter à bloc dans un tunnel de spectateurs en furie, c’était comme si j’étais porté.” Après un premier tour explosif à 291 watts, il ajuste son effort et termine en 04:35, montrant une maturité étonnante pour une première sur ce format.
Johan, concentré sur sa gestion d’énergie, boucle en 04:43, oscillant entre prudence et moments d’euphorie, comme lorsqu’il retrouve ses coéquipiers sur le parcours. Xavier Philippe, fidèle à sa promesse de “ne pas partir trop vite”, gère parfaitement ses watts (242 W moyenne) et termine en 04:36, non sans profiter d’une pause pour saluer ses supporters.
Stéphane, malgré une fatigue naissante, franchit la ligne vélo en 04:50, boosté par l’ambiance unique du Solarberg. “Ce moment où tu es seul dans la montée, entouré de spectateurs, c’est à la fois exaltant et presque irréel”, se souvient-il.
Marathon : le combat mental et physique
Après plus de 5 heures d’effort, le marathon devient le juge ultime. Mathieu, à quelques secondes d’un SUB3, boucle son marathon en 03:00, rageant légèrement de ne pas avoir cassé cette barrière mythique, mais heureux de son équilibre global. “Courir à 4’15/km avec autant de régularité, c’était un plaisir malgré la fatigue.”
Nicolas, après des nausées au 16ᵉ km, trouve la force de repartir et termine en 03:06, un double semi parfaitement régulier à 4’24/km. “Chaque foulée était un défi, mais aussi une victoire”, raconte-t-il.
Pour Johan, la stratégie paie : un marathon en 03:01, rythmé par des encouragements croisés avec ses coéquipiers. Stéphane, malgré les premières douleurs au 30ᵉ km, maintient un tempo solide pour conclure en 03:04, battant son record personnel sur Ironman. Enfin, Xavier, en lutte avec le chrono pour décrocher un SUB9, termine en 03:16, à seulement 43 secondes du graal. “Chaque kilomètre était une bataille, mais aussi un moment où je me sentais vivant”, confie-t-il.
Un accomplissement collectif
Les chronos finaux des membres du Team Argon 18 France témoignent de leur talent et de leur engagement :
- Mathieu Paolillo : 08:31 (meilleur temps du Team)
- Nicolas Rigaux : 08:36 (premier XXL et SUB8h40)
- Johan Yvalun : 08:46
- Xavier Philippe : 09:00
- Stéphane Bernard : 09:03 (record personnel)
Au-delà des chiffres, ce sont les émotions vécues ensemble qui marquent les esprits. “C’est la magie de Roth : on est seul sur la ligne de départ, mais on finit avec le cœur rempli grâce aux autres”, résume Johan.
Roth : une course qui dépasse le sport
Pour le Team Argon 18 France, Roth n’est pas qu’une course, c’est une expérience. Chaque montée, chaque descente, chaque encouragement transforme cet événement en une fête du triathlon. Et comme le dit Xavier, “Roth, c’est Hawaii, mais moins cher, moins loin, et tout aussi chaleureux.”
Le rendez-vous est déjà pris pour 2025. Le Challenge Roth n’est pas une course qu’on oublie, c’est une course qu’on rêve de revivre.