Le 14 septembre dernier, Nolwenn Daniel et Lucie Goibier, deux athlètes bretonnes du Team Argon 18 France, ont pris le départ des championnats du monde Ironman à Nice, une course exclusivement féminine qui restera gravée dans leurs mémoires. Entre efforts intenses, moments de doute et grande satisfaction, elles ont su relever ce défi exceptionnel.
Une qualification obtenue de haute lutte
La route vers Nice n’a pas été simple pour Nolwenn et Lucie. Nolwenn s’était qualifiée dès 2021 à Vichy, après une course remarquable. Trois ans de préparation et d’anticipation ont renforcé sa détermination à briller sur la Promenade des Anglais. Lucie, quant à elle, a décroché son slot plus récemment, en juin 2024 lors de l’Ironman de Thun. Pour les deux triathlètes, cette course représentait l’aboutissement d’un travail acharné et d’un engagement sans faille.
La magie de la Méditerranée pour débuter
Le cadre idyllique de la Méditerranée a marqué le début de leur aventure. Nolwenn a signé une natation solide, appréciant les eaux cristallines malgré la tension inhérente à l’événement. “Une magnifique mer, parfaite pour débuter”, confie-t-elle. De son côté, Lucie a été portée par l’atmosphère unique de cette course exclusivement féminine : “C’était vraiment spécial de partager ça avec les copines et toutes ces femmes incroyables”.
Un vélo exigeant sur les hauteurs de Nice
Le segment vélo a mis à l’épreuve les capacités physiques et mentales des deux Bretonnes. Nolwenn, qui redoutait les descentes techniques, a surpris tout le monde en y trouvant du plaisir : “Même les descentes, je les ai presque appréciées !” Lucie, bien que handicapée par une préparation écourtée, a montré une combativité exemplaire, gérant avec intelligence un parcours exigeant.
Le marathon, juge de paix
C’est sur le marathon que les deux triathlètes ont rencontré leurs plus grandes difficultés. Nolwenn a été stoppée dans son élan par de violents maux de ventre, l’obligeant à des arrêts réguliers : “Les premiers 10 km étaient bons, mais ensuite impossible de courir comme prévu.” Malgré tout, elle termine avec un chrono de 11h31, qu’elle qualifie de “petite victoire”. Lucie, pour sa part, décrit cette course comme un moment magique, partagé avec ses proches : “Je me sentais sur un petit nuage.”
Un moment de partage et de fierté
Si leurs parcours individuels étaient différents, Nolwenn et Lucie se rejoignent sur l’importance des soutiens reçus. “L’organisation était exceptionnelle, mais le soutien de la famille et des amis, sur place ou à distance, a tout changé”, souligne Nolwenn. Lucie, de son côté, exprime sa gratitude : “Quelle chance d’avoir pu vivre ça et de le partager avec les gens que j’aime.”
Une promesse pour l’avenir
Ces championnats du monde étaient bien plus qu’une simple course : ils ont offert à Nolwenn et Lucie des souvenirs inoubliables et des défis à relever pour l’avenir. “Un an pour revenir encore plus fortes”, prédit Lucie, déjà tournée vers de nouveaux objectifs. Quant à Nolwenn, cette expérience la conforte dans son désir de continuer à repousser ses limites.
En terminant cette course mythique, Nolwenn Daniel et Lucie Goibier ont prouvé qu’avec du travail, du courage et une bonne dose de solidarité, rien n’est impossible. Deux athlètes, deux histoires, mais un même esprit de conquête qui fait la fierté du Team Argon 18 France.