Connaissez-vous le T24❔?

Un format de course où il faut faire le plus long triathlon possible en 24 heures.

– 4 heures de natation 🏊🏻‍♂️

– 12 heures de vélo 🚴🏻

– 8 heures de cap 🏃🏼‍♂️

Ce week-end à Bormes-les-Mimosas le team y était ! Dans le village du T24 on croise les Daltons, les Guezmers, la Kebab League…autant dire qu’il y a de l’ambiance ! DJ Set une partie de la nuit, on aurait pu venir juste pour faire la fête ! 🎉

Alignés en équipe de 4 nos gars ont mené une bataille acharnée contre des équipes qui n’ont rien lâché jusqu’au dernier tour ! ✊🏻

Bien lancés par un Nicolas qui les a mis en tête dès les premiers relais natation, ils ont enchaîné tambour battant sur un parcours vélo exigeant dont le *Pas de la Griotte* faisait office d’épouvantail de plus en plus difficile à gravir au fil des heures et de la nuit. 🌙

Talonnés de très près, voire devancés parfois, Yann, Xavier, Nicolas et Johan ont du ensuite s’employer 8 heures durant sur un parcours course à pied tout aussi sélectif.

Ils étaient assistés, dirigés même, par Delphine qui, en experte de la statistique, a analysé toutes les données, évalué les différents scénarios de course, décortiqué les allures des adversaires pour, au final, choisir la meilleure stratégie. Le soutien logistique de Delphine et Adrien kiné attitré du team durant le week-end, ainsi que leur expérience leur a permis de l’emporter au bout de 24 heures acharnées d’efforts… avec une avance de quelques hectomètres seulement au moment du clap de fin !

Une première sur ce type de format mais qui en appelle certainement d’autres !

Quelques chiffres 💪🏻 :

– 15km de nat (1’36/100m)

– 434km de vélo (36.1 km/h) 5200D+

– 119km à pied (4’00/km) 750D+

Bravo à l’organisation et à tous les athlètes présents ce week end !

Bravo les gars ! 🤝🏻

le CR de Johan

Samedi dernier, 8 jours après le XXL du Bayman, me voilà donc de l’autre côté du territoire pour participer, avec les gars du Team Argon 18 France, au T24 XTREM TRIATHLON de Bormes les Mimosas. Le T24 c’est un format de course dans lequel il faut faire le plus long triathlon possible en 24 heures (4 heures de natation, 12 heures de vélo et 8 heures de course à pied). Pas un petit morceau quoi 😊 Kevin s’étant cassé la clavicule quelques jours plus tôt c’est Yann, ami du team, qui vient, au pied levé, compléter l’équipe que nous formons Xavier, Nicolas et moi-même.
Pour le départ notre stratégie est simple : profiter des aptitudes de Nicolas en natation pour partir fort et rester devant le plus longtemps possible. Avec ce parti-pris on ne peut pas se cacher longtemps et dès les premiers relais de natation nous sommes en tête et grandement mis en avant par Romain, speaker de l’événement et ambassadeur du T24. Le tour fait 1km, il nous faut le faire le plus de fois possible en 4 heures et donc nous misons énormément sur Nicolas qui bouclera à lui seul 7 de nos 15 tours avec, en prime, le bonus du tour le plus rapide. Il s’en est fallu de peu qu’il en enquille un 16e mais déjà c’est l’heure d’aller enfourcher nos vélos et de passer à la suite. De mon côté je termine cette partie natation avec 4 tours à mon actif. Malgré un départ où les dolphins nécessaires en début et fin de tour m’ont mis KO j’ai eu de plutôt bonnes sensations et ne sens pas spécialement de fatigue de la semaine dernière.
Sur le vélo le parcours est ultra simple : un aller-retour de 16.7km avec une bosse: le Pas de la Griotte, à franchir dans les deux sens. Les premiers tours s’enchainent bien, Xavier appuie comme il sait faire, Yann et Nico font le taf et moi je m’échine à rester à peu près dans les mêmes chronos que les copains (et je peux vous dire que c’est pas facile !). Pour cette partie nous avons décidé dès le début de faire des relais de deux tours au lieu d’un. Cela nous permet de ne pas avoir à faire de transition à chaque tour mais seulement tous les deux tours, entre 40 et 50 secondes économisées à chaque fois et qui finiront par compter. Cela nous permet aussi de faire des relais de 55’ ou presque et donc d’avoir pas mal de temps pour récupérer, s’alimenter, rigoler avec les copains, dormir. De loin j’ai préféré les relais des autres aux miens, beaucoup plus marrants 😃
Après quelques heures de vélo la nuit arrive, on adapte l’équipement et on s’habitue à foncer tête baissée dans le noir. C’est aussi à ce moment là qu’on voit clairement apparaitre deux ou trois équipes qu’il nous faut surveiller de près au classement: les Guezmers, les Daltons, les Aixcités…déjà qu’on s’était un peu chauffé avec l’équipe de la Kebab League avant le départ on est obligé de reconnaitre que notre nom d’équipe à nous est moins fun 😆 Les mecs sont drôles et sympathiques, on les croise sur le village et l’ambiance est bon enfant. Ils roulent aussi très fort ! Heureusement nous sommes plus que bien épaulés par Delphine qui, depuis le début, note scrupuleusement nos temps de passage ainsi que ceux de nos adversaires directs pour nous aider à adapter la stratégie. Sur ce format de course l’aspect tactique est absolument primordial. Savoir s’il est pertinent de faire des relais d’un tour ou deux, enchainer un tour de plus dans une discipline avant la fin ou partir plus tôt dans la suivante…les réponses à ces questions peuvent changer la course et on voit bien que nos approches ne sont pas tout à fait identiques à celles de nos adversaires. En plus de la stratégie Delphine nous a chouchouté 24 heures durant nous prenant en charge a 100%, une vraie maman 😘
Après 434km de vélo à nous 4 (99km pour ma part en trois relais de deux tours – faut suivre 🤯) vient le moment d’attaquer la course à pied. Il est 3h19 du matin 🥱 et toutes les équipes sont déjà parties, nous avons justement opté pour que Xavier termine un dernier tour en vélo avant de partir à pied. Cette fois c’est moi qui m’y colle et j’ai un peu la pression. Nicolas a fait le job en natation, Xavier a fait le sien à vélo…même si on ne se l’est pas dit là c’est plutôt mon tour. Alors j’y vais et j’attaque pied au plancher cette boucle de 4km qui va nous occuper jusqu’à l’arrivée désormais. La frontale bien vissée sur le crâne j’allonge la foulée une fois la première et unique bosse passée, je remonte un nombre incalculable de coureurs sur la marina, endure tant bien que mal le passage dans le sable et le faux plat qui suit pour passer le relais en étant déjà bien entamé…8 heures à ce rythme ça promet ! Grâce à notre « directrice de course » on adapte très vite notre stratégie pour ne pas doubler les relais sur cette discipline. Les transitions ne coutent rien et l’énergie dépensée dans un deuxième tour est trop importante. Par conséquent nous n’avons chacun que le temps des trois tours des copains pour se reposer…autant dire que ça revient vite et qu’il n’y a clairement pas suffisamment de temps pour dormir par exemple. Qu’on y soit parvenu ou pas pendant le vélo – ça n’est pas mon cas – il va falloir tenir comme ça jusqu’au bout. Autre source d’inquiétude : Les Guezmers (Théo en particulier).
Les autres équipes ont l’air d’être distancées mais ces gars là ils courent ! Et plutôt vite 💥💨😱 Clairement quand on fait les comptes ça sent pas bon…alors on s’accroche à la seule stratégie qui vaille : miser sur notre expérience du long et tenir le coup en espérant qu’ils craquent. Pas facile cette affaire, il faut repartir fort toutes les 45 minutes à peu près et attaquer par 300m d’ascension. Ça n’est franchement pas une partie de plaisir. La présence d’Adrien parmi nous s’avère là indispensable. Kiné de profession il nous facilite grandement la récupération et le maintien des muscles au chaud. Ton apport et ton soutien ont été précieux, merci infiniment.
Quand le jour commence à poindre les chiffres nous apportent des nouvelles encourageantes : on reprend du terrain, ça ne se joue à rien car nous sommes plus ou moins dans le même tour à l’opposé les uns des autres. Néanmoins les extrapolations de notre maitresse E.S. Statistiques nous amènent à penser qu’on devrait en boucler un de plus. Il faut tenir 👊🏼 ! Alors on tient. Comme on peut. Sans envie mais la rage au ventre pour aller garder le terrain précieusement conservé par les copains. Hors de question d’être celui qui nous fait perdre, les autres font le job alors chacun de nous s’accroche. Même quand ça monte, même dans le sable…fichtrement mou ce sable et donc fichtrement dur. Sur les deux dernières heures Xavier coince un peu, on ne tourne plus qu’à trois mais heureusement c’est la toute fin donc la ligne d’arrivée nous donne du courage, et des ailes manifestement car notre rythme ne faiblit pas. Jusqu’à 1h30 de l’arrivée nous aurons craint le retour de nos adversaires, refait les comptes 10 fois pour voir si le bonus natation de notre côté ou celui en vélo du leur faisait la différence. Mais quand viennent, enfin, les derniers tours on sait qu’il ne nous suffit plus que de ne pas trop flancher pour rester devant. Cela nous aura tenu en haleine 23 heures et quelques minutes durant…avant de pouvoir enfin savourer notre victoire par un tour d’honneur, bien emmenés par le boss, et le franchissement de la ligne d’arrivée tous ensemble main dans la main. 119km au compteur à nous quatre sur cette dernière partie, dont 29 pour moi.
Ces 24 heures hors du temps auront été une épreuve vraiment spéciale, très particulière à vivre ensemble et se relayer. La vie dans ce village où se côtoient toutes les équipes, en duo, à quatre ou six, les équipes femmes, mixtes ou hommes a été extrêmement riche de moments et de rencontres en tous genres. Souvent absents du village mais jamais de la route on a pu croiser aussi quelques forçats partis dans cette épreuve en solitaire…une autre forme d’aventure. Je retiens pour ma part la convivialité de notre groupe, notre capacité à nous compléter les uns les autres sur le village mais aussi dans les différentes disciplines. Nous avons fait cette épreuve à six même si seulement quatre d’entre nous courraient. Un moment de sport assez unique que j’ai partagé avec enthousiasme et gratitude de pouvoir vivre ma passion avec des copains comme ça.
La saison n’est pas finie. 🗓️ Rendez-vous à Challenge Vieux Boucau le 21 octobre !